Il y a déjà deux ans maintenant, tout le secteur du grand âge saluait le rapport sur l’attractivité des métiers remis par Myriam El Khomri à Agnès Buzyn. Au cœur de sa feuille de route, l’ancienne ministre déclarait notamment la guerre à la sinistralité de ces professions, et tout particulièrement en Ehpad où l’indice de fréquence des accidents de travail[1] s’élève à 110‰ (quand la moyenne du secteur du BTP ne dépasse pas 60‰ !). L’objectif du plan El Khomri : réduire cet indice de 20% sur 5 ans grâce à un grand plan d’action national.

 

Pour mettre en musique ce plan, Agnès Buzyn avait promis une « conférence sociale » … qui fut rapidement mise de côté par le coronavirus puis éclipsée par le Ségur de la Santé. Mais voilà qu’en janvier dernier, le gouvernement confie une nouvelle mission sur les « métiers de l’autonomie » à l’ancien DGARS de Nouvelle Aquitaine, Michel Laforcade (rapport sorti en juillet 2021).

 

Certes, on peut regretter le retard pris dans la mise en œuvre du plan El Khomri, que tous ont salué en 2019. Mais on peut aussi se réjouir de constater qu’à la lumière de la crise sanitaire, le sujet des métiers est plus que jamais au cœur des préoccupations. Se réjouir, aussi, que la parole soit une nouvelle fois donnée aux acteurs de terrain pour alimenter la réflexion et avancer sur ce sujet central et prioritaire.

 

Ainsi DLM Créations accueille avec enthousiasme cette « Mission Laforcade » et saisit ici l’opportunité de porter un message, partagé par beaucoup, mais dont le secteur peine encore à s’emparer : Pour réduire les risques d’accident du travail et de maladies professionnelles (AT/MP) en Ehpad, la formation ne suffit pas, elle doit s’accompagner des bons outils. 

 

Rappelons ici que 68% des accidents du travail constatés en Ehpad sont dus à des manipulations manuelles (port de charge, déplacement d’objets ou personnes). Les prévenir passe évidemment par l’acquisition de bonnes pratiques en matière d’accompagnement à la mobilité, mais pas seulement ! Le rapport El Khomri mentionne notamment la nécessité d’équiper les établissements d’aides techniques adaptées telles que les rails de transfert. Nous partageons cette recommandation mais pensons qu’elle ne peut se limiter aux aides techniques et doit s’étendre au mobilier, partie intégrante de l’environnement des résidents et outil de travail des professionnels.

 

Un système de patin fixé sous le mobilier pour permettre à une seule personne de déplacer sans effort une table ou un siège sur lequel est installé un résident ou encore un fauteuil releveur manuel et ergonomique qui assiste le résident pour se lever en respectant ses capacités physiques sont en effet autant d’innovations qui peuvent profondément changer le quotidien des équipes – en facilitant leur travail et en prévenant les troubles musculosquelettiques – et des résidents – en leur offrant une plus grande liberté de mouvement et par là un plus un plus grand maintien de leur autonomie et un plus grand confort. Et c’est bien à cela qu’aspire un spécialiste de l’aménagement intérieur comme DLM Créations, qui travaille sur ces innovations depuis de nombreuses années.

 

Dans le cadre de cette nouvelle réflexion menée par Michel Laforcade, il nous semble donc plus opportun que jamais de repenser le rôle de l’aménagement des espaces et de l’adaptation du mobilier dans la prévention des risque d’AT/MP et l’amélioration de la qualité de vie au travail, mais aussi dans le maintien de l’autonomie des résidents. Une façon de participer à la construction, au sein de l’Ehpad de demain, d’un environnement plus positif et plus attractif pour ses habitants et pour les professionnels qui les accompagnent.

 

  
[1] L’indice de fréquence des accidents de travail est le nombre d’accidents du travail pour 1 000 salariés